Tour 4

Après les déboires allemands à l'Est (désastre de Smolensk), on voit bien que la décision de lespieuch d'implanter le CDR en Biélorussie était couillue, mais elle a empêché l'écroulement prématuré du front de l'Est: les forces sur le front ou à 1 territoire du front sont déjà écrasantes, avec 20 bataillons soviets, et 7 bataillons anglais (voire 9 en incluant les 2 qui vont s'acharner sur la Norvège ... la Wehrmacht a eu de la réussite sur beaucoup de fronts secondaires: Scandinavie, Karélie, Afrique... mais la combinaison du talent de l'Armée Rouge et du destin a fait que les batailles centrales au Caucase et à Smolensk ont été un brasier pour les bataillons allemands ), contre 19 allemands   . C'était bien la seule chance de rétablir une parité dans les combats et contrer les 2 CDR de Russie et du Caucase.

En Extrême-Orient, la défense nippone apparaît encore plus talentueuse sur cette carte, avec 24 bataillons déjà disponibles pour attaquer les possessions continentales, la mer du Japon contrôlée par la flotte US, les marines embarqués à portée des îles, face à 16 bataillons nippons en défense sur le continent: quand on voit ça, on se dit que ça ne va pas durer 2 tours , et pourtant... Chapeau bas aux généraux de l'Empire

Ce qui aurait été plus audacieux c'est de créer le cdr dès le tour 1 pour avoir des troupes actives dès le début du tour 3

A ce tour c'est presque trop tard mais cela a permis de galvaniser les troupes

Danjou a écrit:

Ce qui aurait été plus audacieux c'est de créer le cdr dès le tour 1 pour avoir des troupes actives dès le début du tour 3

A ce tour c'est presque trop tard mais cela a permis de galvaniser les troupes

C'est la difficulté du commandement en chef, et de l'arbitrage au moment de prendre la décision: un CDR, ce sont des crédits investis... on pouvait espérer que l'effet de choc de l'attaque allemande (soutenue par les italiens au sud   ) allait obtenir de meilleurs résultats, même s'il paraissait assez difficile d'abattre l'URSS!

On a vu dans les saisons précédentes que de base, avec 1 CDR , même avec une gaffe manifeste (euh, je n'ai rien dit mecanico   ), l'URSS est un adversaire tenace... donc là, avec 2 CDR soviétiques, c'est clair que l'objectif était plutôt le "knock down" que le knock out"  , en prenant / contestant plusieurs territoires clé pour maintenir l'ours sur la défensive.

Mais effectivement, en poussant la logique de la stratégie, la décision aurait pu être de créer ce CDR d'entrée, même s'il était difficile d'anticiper le niveau de difficultés sur le champ de bataille.

Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu , au début du tour 4, les Alliés ont 30 croiseurs de plus que l'Axe sur l'eau  (soit 90 crédits dépensés pour s'assurer de la maîtrise des mers - l'équivalent de 30 bataillons !!). Et pour autant, malgré un investissement 100% consacré aux forces terrestres (et à l'aviation), le rapport de force terrestre à ce stade n'est déjà plus en faveur de l'Axe sur les principaux fronts.

Par contre, si l'Axe avait un tant soit peu investi sur mer, d'une part cela n'aurait certainement pas empêché la suprématie alliée sur mer, d'autre part cela aurait entraîné une débacle rapide sur terre faute de bataillons à opposer aux armées alliées.
A noter, qu'à ce stade, la maîtrise des mers n'a pas encore influé sur le cours de la partie en ce sens qu'aucun débarquement majeur n'a eu lieu en ce début de tour 4.

Le rapport de force terrestre, au début du tour 4, est dû en grande partie aux défaites consécutives à l'EST sur les batailles avec le plus grand nombre de bataillons engagés (Smolensk notamment) et qui furent une hécatombe pour l'Axe. Pour moi, la partie s'est clairement jouée sur ces premières batailles de masse dont l'issue fut favorable aux Alliés.

Ensuite, le rouleau compresseur des crédits supplémentaires des Alliés a fait le reste, l'Axe n'ayant déjà plus de capacité offensive suffisante pour un tant soit peu inquiéter les Alliés sur quelque front que ce soit.

On peut donc considérer que le tour 4 a été l'équivalent de "l'année 1943" du conflit, avec une initiative dorénavant 100% alliée jusqu'à la fin du jeu

Artimon a écrit:

Par contre, si l'Axe avait un tant soit peu investi sur mer, d'une part cela n'aurait certainement pas empêché la suprématie alliée sur mer, d'autre part cela aurait entraîné une débâcle rapide sur terre faute de bataillons à opposer aux armées alliées.
A noter, qu'à ce stade, la maîtrise des mers n'a pas encore influé sur le cours de la partie en ce sens qu'aucun débarquement majeur n'a eu lieu en ce début de tour 4.

Malgré tout, la maîtrise des mers a déjà influé indirectement: le corps expéditionnaire en Afrique est livré à ses seules forces (comme prévu), et la menace qui pèse sur le Japon et sur ses territoires insulaires stérilise des forces importantes côté Axe. Mais elle était mathématiquement impossible à contenir, d'où le choix de la stratégie continentale. Peut-être qu'il aurait fallu effectivement la tenter encore plus à fond, comme l'évoquait Danjou.

Artimon a écrit:

On peut donc considérer que le tour 4 a été l'équivalent de "l'année 1943" du conflit, avec une initiative dorénavant 100% alliée jusqu'à la fin du jeu

Oui, c'est une bonne image.

C'est quand la suite ?